La politique étrangère est sans doute ce qui permet le mieux au président de la République d’exprimer sa personnalité et ses idées. Dans le style comme sur le fond, la politique étrangère est une expression « pure » de ce que veut et de ce que vaut la présidence.
Porter un jugement sur la politique étrangère de Sarkozy,
c’est se prononcer à la fois sur le style présidentiel et sur l’instrumentalisation intérieure d’une politique. C’est surtout s’interroger sur l’absence de politique claire, de sens, de cohérence de la politique étrangère de Nicolas Sarkozy.Aux enjeux classiques de la politique internationale s’ajoutent désormais de nouveaux sujets qui ne peuvent être ni pensés, ni défendus à l’échelle nationale, ou même continentale. C’est au regard de ces enjeux qu’il faut mesurer l’action diplomatique de Nicolas Sarkozy.Nicolas Sarkozy a trouvé dans la politique étrangère une sorte de prolongement de sa politique intérieure, fondé sur le primat de la « famille occidentale » et du maintien de l’ordre légitimé par les « valeurs ». Il a pris ainsi le contre-pied de toute une tradition française.
Mais si Nicolas Sarkozy est partout, la France n’est nulle part.
Et l’essai démontre qu’à trop vouloir se substituer au Premier ministre, on en oublie le monde.Député de Paris, Jean-Christophe Cambadélis est apprécié comme un des meilleurs analystes politiques du Parti socialiste. Il est, depuis 2008, secrétaire national à l’Europe et à l’International.
Auteur de plusieurs ouvrages, il a publié en 2004 dans la même collection, Que faire au Parti socialiste ? ou l’éternel commencement, 1905-2005.
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