Pourquoi le Parti socialiste a-t-il subi trois échecs successifs à l’élection présidentielle ? Mieux vaudrait répondre à cette question avant 2012...
Depuis le « tournant de la rigueur » en 1983, les trouvailles rhétoriques masquent les revirements et les renoncements : « parenthèse », « ni-ni », « ouverture de capital », « ordre juste ». Résultat : les catégories populaires précarisées et les couches moyennes déclassées désertent la gauche.
Clarifier notre rapport au monde est une chose, droitiser nos réponses en est une autre. Pour un socialiste, le principal problème commence quand la contrainte du réel ne lui apparaît plus comme une donnée extérieure à laquelle il peut opposer une politique, mais comme l’intériorisation de l’impossibilité d’agir.
C’est alors que le gestionnaire tue le réformiste, que la droite consume la gauche et que les dégelées succèdent aux déroutes
Guillaume Bachelay, 33 ans, est membre du conseil national du PS. Après avoir été membre du cabinet de Laurent Fabius, président de l’Assemblée nationale puis ministre de l’Économie, il a coordonné la Maison des élus socialistes et républicains de 2004 à 2007. Il est aussi élu local.
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