« J’aime l’histoire mais je ne suis pas historien, j’aime Aubervilliers et je suis albertivillarien. La coexistence de ces deux passions m’a amené tout naturellement à m’intéresser à l’histoire de ma ville. L’utilisation dans cette phrase d’un pronom possessif n’est pas fortuite. Comme beaucoup de familles d’origine immigrée, la terre d’asile prend d’abord le nom de la ville de résidence.
Aubervilliers, c’est la France, forcément… »
Jacques Salvator est né à Paris en 1949 et habite Aubervilliers depuis 1958. Il s’engage dans la vie politique au lendemain des évènements de mai 68 et rejoint le Parti socialiste en 1985. De 1989 à 2008, il est adjoint au maire, chargé de la santé, puis de la jeunesse et de la politique de la ville. Il fut Conseiller régional d’Ile de France de 1998 à 2004 et représente depuis 2006 l’Association des maires de France au Conseil national de lutte contre la pauvreté et les exclusions. Il a été élu maire d'Aubervilliers en mars 2008.
160 pages - Ft : 14 x 20,5 cm - Prix public : 12 €
pas encore lu, mais cela ne saurait tardé.
Nous, fils d'immigrés devons prouver plus que tout autres nos capacités, nos compétences, et un jour cela s'avère payant, juste retour des choses.
La symbolique se vérifie autour d'une ville ouvrière, d'un politique issue de l'immigration à la pugnacité sans faille.
Victoire électorale évidente,et ô combien mérité.
Rédigé par : mario niro | dimanche 07 juin 2009 à 17:59
Cher Jacques,
J'ai lu ton livre, et tu penses bien que tout ce qui attrait à nos origines notre histoire m'intéressent.
La description du 90 avenue Victor Hugo où vivaient tes grand parents m'a bouleversé.Mon père me disait,"tu sais, la tante était la plus gentille de toute", il y passait devant pendant plus de vingt ans, il travaillait rue de la Haie coq, dans une usine de transformation de produits organiques, "la SO PROR GA", odeurs pestinentielles, la soupe au gras comme il disait, activité dont tu a fait une fidèle présentation dans ton livre.
Un jour, j'ai vu mon père pleuré,on lui avait volé sa mobylette, outil indispensable pour les déplacements à quatre heures du matin lorsqu'il travaillait en équipe, et maintenant comment allait-il faire pauvre diable, avec deux enfants en bas âges, une maison en travaux et sans le sou, son père l'aida à lui payer un nouveaus vélo moteur. Plus tard, il rejoint ma mère sur les marchés.
A la lecture de Louis le Valeureux, les larmes me viennent, j'essaie de retracer le calvaire de notre cousin assassiné si jeune par la collaboration. Mon père m'en a parlé, sans s'étendre sur le sujet, pudeur ou volonté de ne pas réveiller ces moments douloureux de l'histoire pour les avoir vécus. Le cousin Louis, on ne l'a plus jamais revu, point.
Aubervilliers, ville en devenir, au potentiel énorme, eu égard au foncier inexploité, de vastes terrains en friches ou mal définis, un réservoir d'inoccupation des sols, qui un jour sans nul doute profitera à la mixité sociale dont la ville a tant besoin, encore faut-il accepter l'idée de concéder aux initiatives privées, les mots "Promoteurs immobiliers" ne sont pas péjoratifs!..A ce propos, ton rapprochement courtois avec le Maire de Neuilly, un peu médiatisé il faut bien le dire, est-il prémonitoire de nouvelles orientations?..
Voilà, j'arrête là mon bla bla, Aubervilliers, ville où je suis né, où je travaille, me tiens à coeur. C'est toute mon histoire,ma vie, ma fierté.
Ciao, à bientôt.
Rédigé par : mario niro | jeudi 08 octobre 2009 à 16:09